Las ciudades del trabajo. Línea temática: La ciudad como espacio social

 Du 22 au 25 novembre 2022
Congrès de l’Association ibéroaméricaine d’Histoire urbaine

Présentation

L’Association ibéro-américaine d’histoire urbaine (AIHU), par l’intermédiaire du Comité d’organisation du IIIe Congrès ibéro-américain d’histoire urbaine, réunit des chercheurs et des universitaires qui contribuent au développement de l’étude de l’histoire urbaine, en particulier en Amérique latine dans une large perspective thématique et une approche multidisciplinaire. Cette troisième édition Repenser la ville ibéro-américaine. Construire le passé et concevoir l’avenir, cherche un dialogue entre les défis du présent face à la vie urbaine, la conception de la ville et les expériences du passé.
Fidèle à l’esprit des éditions précédentes, l’AIHU fait appel aux champs académiques très divers (histoire urbaine, histoire, urbanisme, histoire de l’art et de l’architecture, géographie, sociologie historique, sciences de la communication, etc.) dans le but d’élaborer des réflexions communes et synthétiques, d’échanger des interprétations et des approches méthodologiques. Une proposition de lignes thématiques générales (76 panels) vise à guider la conception des tableaux et des communications présentés au congrès. Elles encouragent, d’une part, la réflexion sur le passé de la vie urbaine d’aujourd’hui (avec une attention particulière aux chocs et crises subis récemment) et d’autre part d’explorer les temps passés pour réfléchir sur la composition actuelle des villes ibéro-américaines
Jean-Paul Zuñiga (GEI) et José A. Nieto (Université Autonome de Madrid) organisent la Mesas 13 portant sur Les villes du travail : La ville comme espace social Las ciudades del trabajo. Línea temática: La ciudad como espacio social).

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Programme de la session
Mesa 13. Las ciudades del trabajo. Línea temática: La ciudad como espacio social

L’histoire du travail urbain entre le XVIe et le XIXe siècle a connu un important renouveau mondial au cours des dernières décennies. Dans l’historiographie européenne, un courant d’études a émergé, qui a remis en question bon nombre des clichés existants sur le travail urbain en général et sur l’artisanat en particulier. Ce n’est pas seulement la vision des corporations de métier et de l’économie urbaine qui s’en trouvent reconfigurées : il s’agit d’un véritable changement de perspective.
Des avancées importantes sont ainsi en cours pour revisiter un vaste ensemble de questions, qu’il s’agisse du rôle de certains métiers dans l’innovation technique ou dans les transitions de l’artisanat à la manufacture; du contraste entre la norme corporative et la réalité du travail artisanal ; de la reproduction du travail urbain et de la place à accorder à l’endogamie; de l’apprentissage; de l’organisation et du poids des unités domestiques ; du travail des femmes, des enfants ainsi que du travail forcé ; de la formation des marchés du travail artisanal précapitalistes, ainsi que de leur place dans les processus de changement politique et social.
Cet ensemble de questions a provoqué un changement fondamental dans notre vision du travail urbain.

Partant de perspectives différentes, les études ibéro-américaines et espagnoles sur le travail ont repensé ces sujets en introduisant dans le débat des problèmes similaires, tout en considérant d’autres, plus spécifiques à chacun de ces espaces. Alors qu’en Espagne la recherche commence à s’intéresser au travail des femmes et à sa relation avec les institutions d’assistance, disciplinaires et correctionnelles, dans la sphère américaine les études proposent de repenser à nouveaux frais la figure d’institutions s’ancrant profondément dans le milieu des corporations, comme les milices urbaines tout comme d’étudier les différentes formes d’organisation du travail – et pas uniquement les corporations de métier et les obrajes. Cette dernière perspective vise en particulier à mettre en relation l’espace de travail et la précarité, ainsi qu’à intégrer à l’analyse l’existence de formes de commercialisation au détail alternatives, comme la vente ambulante, ou encore dans la sphère politique, à approfondir notre connaissance du rôle des artisans dans les actions collectives dénonçant l’ordre établi.
Il s’agit en somme d’un riche éventail de propositions de recherche qui rendent difficile de continuer à définir les villes hispano-américaines comme des entités statiques et leurs artisans comme des acteurs sociaux conservateurs, prompts à l’immobilisme et peu aptes à contribuer aux processus de changement social.

En phase avec à cette remise en question historiographique, cette session vise à présenter certaines des avancées réalisées dans le domaine du travail urbain dans les différents territoires de la monarchie hispanique, Amérique coloniale comprise. En ce sens, nous avons inclus des contributions qui couvrent tous les types d’activité, ainsi qu’une variété de protagonistes : hommes, femmes, enfants, esclaves, fournisseurs, domestiques…… Nous avons également pris en compte la diversité des lieux de travail, qu’il s’agisse d’ateliers, de la sphère domestique, de la voie publique… En bref, tout ce qui montre clairement que les villes analysées étaient des lieux où le travail générait des relations sociales dynamiques qui tendaient à se traduire par des processus de transformation de l’environnement urbain.

Programme complet

 

Lieu

Universidad Complutense de Madrid
Av. Séneca, 2,
28040 Madrid
Espagne