Présentation
Le GEH s’est constitué à partir de 1988 au sein du CRH et n’a cessé depuis de s’élargir tant dans ses effectifs que dans ses thématiques, ce qui se traduit par exemple aujourd’hui dans la modification de son intitulé.
De Groupe d’Études Hispaniques, il deviendra Groupe d’Études Ibériques (GEI) dès 2009. Ses membres sont pour la plupart des historiens de l’époque moderne et de l’époque contemporaine mais avec un intérêt marqué pour d’autres sciences sociales, surtout l’anthropologie, discipline à laquelle appartient l’un des chercheurs du groupe : cet intérêt est souligné par le titre du séminaire collectif au cœur du dispositif « Histoire et Anthropologie du monde ibérique ».
Chacun a un fort ancrage dans son terrain de recherches mais tous ont le souci de dépasser une pratique étroite de leur spécialisation ibérique. Ils s’accordent sur la nécessité d’inscrire leurs projets dans une réelle dimension européenne selon des modalités qui diffèrent selon que l’on soit moderniste ou contemporanéiste.
D’une part, les empires espagnols et portugais ont été des constructions originales et ambitieuses que l’on ne peut réduire à la seule péninsule Ibérique.
De ce point de vue le groupe met en cause la classique dialectique centre-périphéries et s’attache aussi aux relations que les empires ont eu sur toutes leurs marges.
Il juge par ailleurs indispensable d’examiner dans une perspective comparative les problèmes de l’Espagne et du Portugal contemporains.
Le GEI a une implication marquée dans la formation à la recherche. À ce titre, neuf de ses doctorants ont présenté leur thèse depuis 2004 et plusieurs dizaines de jeunes chercheurs venus d’Espagne, du Portugal et de pays américains de langues ibériques, doctorants et post-doctorants, ont effectué des séjours dans ce groupe pour compléter leur formation.