La corruption immobilière et urbanistique pendant le franquisme
Mardi 13 mars de 13h à 16h
(Maître de conférences à l’Université de Valenciennes / CALHISTE)
Séance organisée par Beatriz Fernández
La perméabilité des autorités franquistes aux intérêts économiques a été l’objet d’un mécontentement social croissant dans les dernières années de la dictature de Francisco Franco (1939-1975), qui a participé, au côté d’un faisceau d’autres causes, du désir de changement et de l’aspiration à un régime démocratique. À partir de la fin des années 1960, la multiplication des effondrements d’immeubles, les scandales financiers et les irrégularités urbanistiques apparaissent comme autant d’indicateurs de la corruption immobilière. Il peut être difficile d’apporter la preuve de la collusion des autorités franquistes avec les intérêts immobiliers, à l’échelle locale ou nationale, faute de sources. Cette communication se propose de l’aborder de façon plus indirecte, en montrant comment la volonté du régime franquiste de ne pas trop encadrer le marché immobilier, pour ne pas entraver son développement, a offert un cadre favorable à l’épanouissement des abus. Il s’agira, en outre, de mettre en évidence les facteurs qui expliquent le changement de perception de la société espagnole à l’égard de la corruption, de l’acceptation à un rejet croissant. Cette analyse permettra ainsi d’inscrire la crise immobilière espagnole et les revendications sociales qui sont nées dans son sillage, autour notamment du mouvement des Indignés, dans un temps plus long.
Lieu
EHESS (Salle A04-47)
54, boulevard Raspail
75006 Paris